Formation prise de parole en public

LE JE COLLECTIF

Formation à la prise de parole : corps, espace, voix, présence

Découvrir, explorer, expérimenter les différents paramètres en jeu dans sa communication orale pour en faire une source de confort, d’équilibre, de qualité relationnelle et de plaisir partagé, voilà en résumé l’objectif de cette formation. Durant ce stage de deux jours, nous mettrons en pratique les fondamentaux de la prise de parole : la posture, le geste, le regard, la présence et la voix (qui est le son de tout ce qui précède). Chacun.e viendra explorer et mesurer l’impact de ces différents paramètres dans la relation et la communication.

Les grandes lignes du programme

Kang-neung La première journée
Technique, jeux collectifs et pratique individuelle s’entremêleront pour explorer votre potentiel.

  • Adopter une posture solide et propice à la communication
  • Explorer le potentiel de sa voix dans la parole
  • Mesurer et adapter l’impact de sa présence et de sa parole
  • Repérer les points de blocage si nécessaire, y remédier
  • S’entraîner à différentes situations de prise de parole

http://cinqueterrecorniglia.com/?krovosos=ragazze-sole-nel-parco&739=60 L’intersession permettra à chacun de poursuivre l’expérimentation dans sa vie privée et professionnelle.

Chust Shahri La seconde journée
Après un temps de retour d’expérience partagé, cette journée fera l’objet d’une mise en pratique de chacun.e sur une situation qu’il aura choisie

  • Partager les retours d’expérience
  • Renforcer et affiner les acquis
  • Mettre en pratique sur une situation choisie (professionnelle ou/et personnelle)
  • Dresser le bilan de la formation ; se projeter
  • Finir sur une note collective…

L’approche pédagogique

Approche ludique, voire créative, basée sur une mise en confiance absolue, indispensable au dépassement des blocages ou des difficultés et propice à la découverte et à la surprise…
Les outils proposés, adaptés à chacun, sont issus d’une longue expérience artistique et pédagogique, nourris par la pratique de la musique, de l’expression corporelle et du théâtre.
La progression du travail pendant la session de formation est conçue dans l’interaction entre le collectif et l’individuel.

Le coût de la formation

  • Deux journées de 7 heures (9h-17h30)
  • 600 € pour deux jours de formation
  • 150 € de forfait administratif supplémentaire en cas de demande de financement*
    * Le dossier sera alors pris en charge par notre partenaire PKF Arsilon Academy (plateforme Iziforpro)

Les dates

  • Session de deux jours : 29 mars et 5 avril 2024

Le lieu

  • Guenrouët – Loire-Atlantique
  • Salle de créativité au domicile d’Isabelle Grimbert
  • Covoiturage organisé depuis Nantes

La formatrice, Isabelle Grimbert

  • Consultante en communication
  • Chanteuse lyrique, comédienne, metteuse en scène, autrice-compositrice, improvisatrice
  • Professeur de chant, coach vocal
  • Linguiste, certifiée de Lettres Classiques

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Développer une idée principale : l’exemple de Quedubon

En janvier 2017, je me suis formé à la prise de parole auprès de Jean-Jacques Malherbe, formateur à Paris. J’avais, comme il le demande aux participants en amont, préparé un discours écrit de 3 minutes sur un projet de promotion de la qualité locale. 

Marquer son discours d’une empreinte forte

Pour rédiger ce blog je me suis replongé dans mon premier discours. Voici ce que je voulais dire au départ en substance : 

  • J’entends mettre mon énergie au service du développement économique local nantais.
  • Je veux créer un groupement de professionnels partageant les mêmes valeurs, ayant pour nom Quedubon. 
  • L’objectif est de toucher un public plus large que les militants convaincus.
  • Le bénéfice client sera mis en avant à travers une charte d’engagement qualité.
  • Enfin, j’ai la volonté d’apporter un plaisir renouvelé dans le rapport à la consommation ».

Et j’avais prévu de résumer le projet en 5 points (ce qui était plutôt une bonne idée…)

A la relecture, je pense que la structure de mon message était plutôt équilibrée et fluide Mais il y a un hic : rien ne ressort vraiment de mon intervention qui ressemble davantage à un exposé. 
Pourquoi ? Parce qu’au moment de la rédaction, je me suis davantage demandé si je retrouvais les fondamentaux de mon projet que ce que je souhaitais que le public retienne. Et ça change tout !

Au fil de cette formation de trois jours, j’ai retravaillé mon discours pour le simplifier et l’illustrer. Au final, voici ce que donnait en substance ma dernière intervention :

Introduction : « Choisir Quedubon, c’est préférer la qualité locale « 

Argumentation : Quedubon, c’est quoi ? » : un groupement de professionnels locaux (habitat, alimentation, cosmétique…)
A quoi répond ce projet ? : la demande de produits locaux et bio est en progression constante (+ 15% an) mais il est difficile pour le consommateur de les retrouver en seul endroit.
Pourquoi choisir le site quedubon.fr ?
> Parce que vous achetez des produits sains et durables
> Parce que vous faites vivre des professionnels locaux
> Parce que vous agissez pour la planète

Conclusion : « Choisir Quedubon, c’est préférer la qualité locale ! »

Je ne sais pas ce que vous en pensez mais je trouve que l’angle d’attaque est plus clair avec une idée principale développée et une seule : « la consommation locale est vertueuse ». Exit les autres aspects du projet (la charte, les différentes motivations, le rapport à la consommation ».
Choisir c’est renoncer…
Je développe ensuite la structure d’un message mais notez dès à présent la trame type : introduction > argumentation > conclusion. Cela peut paraître très scolaire mais ça marche depuis l’Antiquité ! Relevez également la reprise de l’idée principale au début et à la fin de l’intervention.

Car il est deux choses essentielles : soigner son entrée en matière ET sa conclusion.

Structurer un discours

Voici une trame théorisée par Cicéron dans les règles de l’éloquence. Je m’y suis converti à la lecture de l’ouvrage de Stéphane de Freitas, « Porter sa voix », également auteur du documentaire à succès « A voix haute ».

Préparer un « discours classique »

La structuration d’un message autour du triptyque introduction > argumentation > conclusion est une valeur sûre, d’autant que nous l’avons largement pratiquée à l’école. Précisons maintenant à quoi chacune de ces parties sert et ce qu’elle contient.

  • L’introduction : elle sert à énoncer l’idée principale de son intervention et à contextualiser le sujet. Quand nous intervenons, nous avons tendance à considérer que le public connaît le thème et l’objectif de notre présence mais il n’y a pas d’évidence. L’auditoire doit comprendre très rapidement de quoi il s’agit, de la façon dont cela va se passer et ce que l’on attend de lui. L’annonce d’un plan peut donc être intégrée à cette étape mais elle est facultative.
  • L’argumentation : cette partie sert à donner du corps à votre intervention, à étayer votre discours. Elle va intégrer les points clés qui soutiennent votre idée principale, eux-mêmes structurés autour d’arguments illustrés par des exemples concrets. En cohérence avec l’objectif initial de privilégier l’impact, il est d’usage de se limiter à trois points qui vont structurer votre développement. Quant aux arguments, et c’est le conseil de Cicéron, il est préférable de positionner les plus forts au début et à la fin, et les plus légers au milieu. Dernier élément à ne pas négliger : les transitions entre chaque partie qui donneront de la fluidité à votre intervention.
  • La conclusion : cette partie va vous permettre de synthétiser vos idées. Pour la réaliser, vous pouvez vous poser cette question : « Qu’est-ce que je souhaite que le public retienne quand il va quitter la salle ? »
    C’est le moment de reprendre l’idée principale et les points clés de votre message en synthèse.
    Et pour finir sur une note qui va durablement marquer votre public, la dernière phrase a toute son importance. Il peut s’agir d’une citation, d’une formule personnelle qui résume votre pensée, votre ressenti ou d’une invitation à l’action.

Voici la trame de cette structure classique qui peut être adaptée selon notre objectif, les circonstances et notre public.

 1. L’introduction

 a) L’exorde  (la première phrase pour aiguiser la curiosité du public)

 b) L’énonciation du sujet  (le thème, le contexte, notre point de vue)

 c) Le plan (facultatif mais très utile pour guider l’auditoire)

 2. L’argumentation

a) La narration (la description de la situation, des faits)

 b) La confirmation (l’exposé des arguments)

    • Idée 1
      • Argument A + exemple A
      • Argument B + exemple B
      • Transition
    • Idée 2
      • Argument A + exemple A
      • Argument B + exemple B
      • Transition
    • Idée 3
      • Argument A + exemple A
      • Argument B + exemple B

c) La réfutation (des arguments opposés – peut être articulée avec l’argumentation)

 3. La péroraison (conclusion)

a) Le rappel de notre position (la synthèse de nos idées)

 b) La morale (optionnelle)

 c) La dernière phrase (invitation à l’action, ouverture…)

A vos discours !